Conférence environnementale : sur l’économie circulaire, le gouvernement tourne en rond
La 2ème conférence environnementale du quinquennat s’est déroulée les 20 et 21 septembre 2013. Le Cniid a participé à la table ronde sur l’économie circulaire en tant que membre du Réseau Action Climat (RAC), récemment entré au Conseil national pour la transition écologique (CNTE).
Dans un communiqué du 18 septembre, le Cniid, les Amis de la Terre, le RAC, la Fondation Nicolas Hulot, Agir pour l’environnement et France libertés – Fondation Danielle Mitterrand ont présenté 24 propositions pour une économie vraiment circulaire, mettant en avant l’importance d’agir très en amont sur la sobriété de nos modes de production et de consommation, d’allonger la durée de vie et d’usage de nos produits et d’engager la France dans une politique ambitieuse de tri à la source et de valorisation optimale des déchets organiques.
Ces propositions ont été portées à la connaissance des trois ministres présents à la table ronde économie circulaire : Philippe Martin (ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie), Arnaud Montebourg (ministre du Redressement productif) et Benoit Hamon (Ministre délégué auprès du ministre de l’Economie et des Finances, chargé de l’Economie sociale et solidaire et de la Consommation) durant 8 heures d’échanges sur l’économie circulaire qui ont rassemblé plus de 70 participants.
La « Deuxième feuille de route pour la transition écologique », publiée le 27 septembre, reprend ce que le gouvernement a retenu de ces échanges… à savoir pas grand chose ! Là où nous attendions de la cohérence entre la richesse des échanges, la volonté politique affichée de mettre en œuvre l’économie circulaire et les engagements à prendre notamment sur la consigne pour réutilisation et le tri à la source des déchets organiques, il en ressort seulement des affirmations vides de sens et d’opérationnalité : « Dans les cas pertinents, des systèmes de consigne seront déployés » et « Une attention particulière sera portée aux déchets organiques et la fixation d’une ambition sur la collecte séparée des biodéchets, en fonction des retours d’expérience des collectivités qui l’ont mise en place ».
Face au manque de mesures concrètes et ambitieuses de la feuille de route, partagé également sur les autres tables-rondes, les associations de protection de l’environnement siégeant au CNTE ont demandé sa révision. Le ministère de l’Ecologie prévoit d’y consacrer deux heures prochainement… on est loin du compte !