La couche lavable à l’honneur cette semaine
Du 20 au 25 avril 2015, c’est la Semaine Internationale de la couche lavable. Jeanne-Aurélie Delaunay, co-fondatrice d’Apinapi, nous éclaire sur cette pratique bien plus moderne que ce qu'on peut croire.
Les couches lavables, vous connaissez ? Vous en avez déjà vu ? Il y a fort à parier que celui ou celle à qui vous poserez cette question vous répondra – avec plus ou moins de nuances et surtout une mine un tantinet dégoûtée – qu’il s’agit de grands langes à plier et à retenir par une épingle à nourrice, puis à faire bouillir avec tout son contenu dans des litres d’eau !
C’est vite oublier que de nos jours, dans nos sociétés hyper connectées, tout le monde sait appuyer sur le bouton d’une machine à laver qui n’a plus rien à voir avec le bon vieux lavoir ou la lessiveuse d’antan. On l’aura compris, les couches lavables sont victimes d’idées reçues qui font oublier leurs avantages.
Une semaine pour tout changer
Les couches lavables modernes ont fait leur réapparition aux alentours de 2006 en France, alors que dans beaucoup de pays elles n’ont jamais disparu : Angleterre, Allemagne, Autriche, les pays du Nord de l’Europe, mais également États-Unis, Canada, Australie, ont développé des modèles de plus en plus perfectionnés et faciles d’utilisation.
Lors de la Semaine Internationale de la couche lavable, de nombreuses actions de sensibilisation ont lieu à travers le territoire. Bulle de Coton les répertorie sur cette carte : ateliers de démonstration, animations ludiques tel Le Grand Change et parfois quelques promotions, mais il faut veiller à ne pas transformer cette semaine informative en foire aux bons plans.
Alors, c’est quoi une couche lavable 2015 ?
C’est avant tout un mode de vie librement choisi, le but n’est pas de culpabiliser les jeunes parents en leur demandant de choisir dès la naissance de leur enfant entre le tout jetable et le tout lavable. Chacun trouve son rythme.
L’avantage le plus évident de la couche lavable, c’est bien entendu son impact écologique bien plus léger que celui des couches jetables (enfouies ou incinérées). Sans compter les produits chimiques au contact des fesses du bébé (ce qui absorbe, c’est le polyacrylate de sodium qui gélifie l’urine) et de l’eau qui sert à leur fabrication en quantité bien plus importante que celle utilisée pour le lavage de leurs consœurs.
L’économie réalisée n’est pas moindre. Sur 2.5 ans, la moyenne du budget couches jetables est estimée à 1500 Euros. Celle des lavables oscille entre 500 et 700 Euros plus 150 Euros pour l’eau et l’électricité.
Ne négligeons pas l’aspect santé. La peau du bébé est très perméable aux produits que l’on utilise pour sa toilette, le scandale des parabens est là pour nous le rappeler. Alors apprendre qu’une couche jetable est avant tout constituée de produits chimiques hautement nocifs, dont certains interdits dans les tampons hygiéniques féminins, c’est un peu fort de café !
Enfin, n’oublions pas l’aspect esthétique qui en a fait craquer plus d’un : véritables petits vêtements, elles s’ornent de motifs et de couleurs, elles peuvent être à scratchs ou à pressions, adaptées aux tout petits comme aux plus costauds. Une semaine, c’est court pour être connue et reconnue ; mais à la lecture de cet article et lorsque l’on vous demandera si vous savez ce qu’est une couche lavable aujourd’hui, vous saurez quoi répondre !
Jeanne-Aurélie Delaunay, co-fondatrice d’Apinapi.
Apinapi est une marque qui informe, forme et accompagne les parents et les collectivités qui souhaitent mettre en place des pratiques saines, écologiques et durables.