Enquête du Défenseur des droits sur les déchets : la réponse de Zero Waste France
Le Défenseur des droits enquête sur la collecte et le traitement des déchets. Dans un courrier, Zero Waste France lui fait valoir tous les avantages d'une démarche Zero Waste.
“Vous rencontrez des difficultés dans la collecte de vos ordures ménagères ?” Tels sont à la fois le constat dressé et la question posée par le Défenseur des droits, autorité administrative indépendante chargée de veiller au respect des droits et libertés par les administrations publiques.
Au cas présent, le Défenseur des droits s’inquiète de l’abandon des collectes en porte-à-porte, au profit de la multiplication des points d’apport volontaires par les collectivités, ce qui serait de nature à porter préjudice aux personnes à mobilité réduite. Il est vrai que, le plus souvent pour des raisons de coût, certaines collectivités abandonnent les collectes en porte-à-porte des déchets recyclables et des ordures ménagères résiduelles, avec un risque au passage pour les performances de collecte (voir en ce sens les chiffres détaillés du référentiel national des coûts).
Dans le cadre de cet appel à témoignage, Zero Waste France a tenu à rappeler au Défenseur des droits le cercle vertueux qui peut être celui d’une démarche “zéro déchet – zéro gaspillage” ambitieuse à l’échelle d’une collectivité locale. Dans un tel scénario, la réduction des ordures ménagères résiduelles constitue une économie significative, en parallèle de l’augmentation des collectes de déchets recyclables, financièrement valorisés pour les collectivités, permettant de contrôler voire de diminuer les coûts à la charge des usagers.
Ainsi, l’organisation de la gestion des déchets exclusivement par rapport à des coûts identifiés sur le court terme peut parfois s’avérer contre-productif. Dans ce schéma, la forte densité des points d’apport volontaire permet de conserver des performances de collecte proches de celles mesurées en porte-à-porte. Mais plus le réseau de point d’apport volontaire est dense, plus les coûts eux aussi augmentent.
Plus que sur les modalités de collecte, c’est donc bien sur la réduction des déchets (principalement ceux non recyclés), que se jouent les économies pour le service public et donc les réductions de facture pour le contribuable.
Notre courrier au Défenseur des droits