Paquet économie circulaire européen : les ONG dévoilent les bons et les mauvais élèves
Paris, le 17 mai 2017 - Découvrez la carte interactive dévoilant les positions des États Membres sur le Paquet économie circulaire.
Dans le cadre de la finalisation du Paquet économie circulaire, trois ONG spécialisées ont demandé aux Etats membres de se positionner clairement sur six mesures clé pour l’avenir de l’économie circulaire au sein de l’Union européenne. Découvrez la liste des bons et des mauvais élèves sur une carte interactive. Jusqu’à présent, la France fait partie des leaders : il lui revient désormais de maintenir cette ligne avec le nouveau gouvernement et de convaincre ses partenaires européens afin de finaliser, d’ici la fin du mois de mai, un Paquet économie circulaire ambitieux.
Des ambitions peu élevées à risque pour certains états membres
Il ressort du questionnaire adressé aux diplomaties nationales par Zero Waste Europe, le Bureau européen de l’environnement et Les Amis de la Terre Europe, que les ambitions varient fortement selon les Etats, notamment quant au fait de savoir s’ils soutiennent un objectif de 70% de recyclage des déchets, une collecte spécifique pour les biodéchets ou encore des filières de responsabilité élargie des producteurs. Alors que le Danemark ou la Finlande semblent rejeter une bonne partie de ces avancées votées par le Parlement européen le 14 mars dernier, la Grèce, la Roumanie et l’Espagne soutiennent quant à elles des mesures renforcées.
Par ailleurs, le Royaume-Uni, l’Allemagne, la Pologne ou encore l’Irlande ont jusqu’ici refusé de communiquer leurs positions, témoignant d’un manque de transparence récurrent dans le cadre des discussions européennes.
Un chantier test pour les nouveaux ministres français
L’aboutissement du Paquet économie circulaire, en discussion depuis plus de deux ans, est un chantier test pour les Ministres de l’environnement et des affaires étrangères devant être nommés incessamment. En effet, la France, avec sa Loi de transition énergétique votée en 2015, fait dans l’intention figure de bon élève sur le sujet.
D’ici à la fin du mois de mai, et alors que le nouveau Président de la République entend relancer l’Union européenne, il serait souhaitable que la diplomatie française utilise tous les ressorts à disposition afin de doter l’Europe d’une véritable ambition en matière d’économie circulaire.
“La capacité de la France à défendre des positions ambitieuses en matière d’économie circulaire au niveau européen constitue un signe permettant de savoir si elle restera pionnière durant le quinquennat à venir”, selon Thibault Turchet, responsable des affaires juridiques à Zero Waste France.
En effet, l’économie circulaire, et avec elle la création de centaines de milliers d’emplois nouveaux, est appelée à être débattue à l’occasion de la révision de nombreux autres textes dans les mois à venir : réglementation des produits chimiques, renforcement de l’éco-conception, stratégie européenne sur le plastique, matières premières critiques, etc.