Rien de neuf : un mois pour faire découvrir les alternatives aux étudiant·es !
En avril, Zero Waste France lance un Défi “Rien de neuf” à taille réduite aux étudiant·es. Objectif : leur faire découvrir les alternatives au neuf et lever les freins pour les aider à s’engager dans la réduction du gaspillage.
Les clichés ont la peau dure
Selon une étude du RESES, 19% des étudiant·es se sentent angoissé·es et 66% sont inquiet·es vis-à-vis de l’avenir, au regard du changement climatique et de ses impacts. Pourtant, elles et ils ne savent pas toujours comment faire pour réduire leurs achats d’objets neufs et le gaspillage qui en découle.
Le prix (dans 70% des cas) et le manque d’alternatives (dans 37% des cas) sont les deux principaux obstacles qui empêchent les étudiant·es de changer leurs habitudes de consommation selon cette même étude. D’autres études menées par des étudiant·es de l’université Paris-Dauphine* ont souligné par ailleurs les nombreuses idées reçues, liées au manque d’information, qui perdurent dans leur esprit : les produits d’occasion ne sont pas hygiéniques et sont de moins bonne, voire de mauvaise qualité (et donc moins durables) par rapport aux objets neufs ; changer sa façon de consommer requiert trop de temps et d’efforts ; elles et ils ont peur d’être frustré·es, consommer étant identifié comme un plaisir.
85% des étudiant·es se sentent angoissé·es ou inquiet·es vis-à-vis de l’avenir au regard du changement climatique (RESES)
Des injonctions à consommer très prégnantes
C’est la force de frappe du marketing : pas facile d’être étudiant·es et de ne pas rêver de l’ordinateur dernier cri ou des baskets à la mode. A la fois identifié·es comme de futur·es consommateurs et consommatrices et comme un groupe particulièrement en proie au regard des autres, les étudiant·es sont souvent la cible des publicitaires, comme en témoigne cette collaboration entre HP et Cdiscount. Et tout cela sans compter sur la participation des influenceurs et influenceuses qui inondent les réseaux sociaux en mettant en avant les marques et leurs produits (parfois avec un code promotionnel spécial en prime). Les études menées avec Paris-Dauphine* montrent là aussi qu’il s’agit d’un levier puissant pour susciter des envies et définir les prochains achats.
Il faut noter que l’achat d’occasion, notamment pour les vêtements, est tout de même largement pratiqué par cette partie de la population qui cite principalement les friperies, leboncoin et Vinted comme lieux d’achat. Quid des autres alternatives, plus solidaires ? Les études constatent par ailleurs que ces achats viennent rarement en remplacement des achats neufs et permettent au contraire… d’acheter plus.
Un besoin d’information et d’entraide
Pourtant, il faut rappeler que 20% des étudiant·es vivent sous le seuil de pauvreté et que leurs conditions de vie ont été durement impactées par la crise sanitaire. C’est pourquoi Zero Waste France leur propose des outils pour les aider à concilier leur envie d’engagement et le passage à l’action et à se défaire des injonctions marketing qui les oppressent et les poussent à dépenser. En les invitant à relever le Défi “Rien de neuf” – et donc à éviter le plus possible d’achat neuf – pendant un mois, l’association souhaite montrer les avantages à changer sa façon de consommer : faire des économies, réduire le gaspillage des ressources et d’objets, acquérir des produits de qualité et garantis, se faire plaisir autrement et même être fier·e de soi.
20% des étudiant·es vivent sous le seuil de pauvreté (INSEE)
A travers différents outils (contenus sur instagram sur l’impact de certains types d’objets et les solutions, témoignages d’étudiant·es en vidéo, articles dédiés…), l’idée est également de montrer que ça ne prend pas autant de temps et que c’est plus facile à faire que ce l’on croit.
Condition sine qua none de réussite du projet : mettre en relation les étudiant·es qui relèvent le Défi et favoriser l’entraide ! Pour leur permettre de s’échanger des conseils et des objets, Zero Waste France s’associe avec le RESES (Réseau Étudiant pour une Société Écologique et Solidaire) et organise un événement à la Maison du Zéro Déchet (Paris) le 9 avril (d’autres à venir grâce au concours de nos groupes locaux répartis dans toute la France). Zero Waste France interviendra par ailleurs dans des écoles et participera à des festivals tout au long de l’année pour continuer à mobiliser ce public, qui a simplement besoin d’avoir les bonnes informations pour passer à l’action de manière collective.
* Encadré·es par la chercheuse et professeure Valérie Guillard et en collaboration avec Zero Waste France
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