Retour sur le sommet climat et territoires de Lyon
Zero Waste France fait un bilan mitigé du Sommet climat et territoires organisé à Lyon. Même si cette réunion a été enrichissante sur différents aspects, cette dernière a été sponsorisée par des multinationales loin d'être exemplaires en matière de réduction des déchets et de lutte contre le réchauffement climatique.
Ces deux jours de réunions se résument en 3 points :
1 – Un sommet des collectivités avant celui des États : Pendant deux jours, dix ateliers ont été co-animés par un binôme collectivité-ONG autour de thème comme l’adaptation, la planification territoriale ou le financement.
2 – Un local fort pour le climat : l’objectif était de montrer comment les collectivités pouvaient jouer un rôle clé dans les objectifs de réduction des émissions de GES.
3 – Des personnalités regroupées : le sommet a reçu bien sûr des ministres comme Ségolène Royale ou Laurent Fabius mais aussi François Hollande. Côté maire, Anne Hidalgo (maire de Paris) trônait avec les maires de Dakar, Istanbul, Bamako ou encore Marrakech.
Si la réunion de ces différents acteurs a permis de mettre en avant certaines idées fortes (importance des collectivités dans la lutte contre le changement climatique, nécessité d’accéder à des financements et de développer les possibilités d’expérimentations sur territoires pilotes, etc…), la déclaration finale demeure assez vague.
De plus, une place importante était laissée aux sponsors de l’événement (Edf, Veolia, Grdf), des entreprises loin d’être exemplaires en matière de lutte contre le changement climatique ou de réduction des déchets.
Pour Zero Waste France, la participation à ce sommet a permis cependant d’identifier les nombreux points de convergence entre les politiques publiques liées au climat et celles liées aux déchets. L’approche et l’ambition des territoires les plus avancées mêlent souvent les deux aspects, et rappellent l’importance d’un portage politique fort et de l’implication citoyenne dans la réussite de ces démarches.